05/01/2008
CYCLO
CYCLO
Cette question le voyageur l'entendra mille fois.
Elle est posée par le conducteur de cyclo-pousse, cet antique moyen de transport à mi-chemin entre la bicyclette et le pousse-pousse.
Le Rem cyclo se trouve devant chaque marché, chaque café, chaque hôtel.
Son regard d'aigle repère un étranger à 500 m et ses nerfs d'acier lui permettent de louvoyer dans la circulation dense avec une agilité désarmante.
Le métier de cyclo est pourtant loin d'être facile.
Plusieurs conducteurs sont en fait des professeurs, des avocats, des reporters, qui ont payé cher leur partisanerie pour le Sud-Vietnam.
Aujourd'hui, les cyclo-pousse tendent à s'effacer au profit des motos-taxis, surtout depuis qu'on leur interdit l'accès aux artères des grandes villes. Le cinéaste Trân Anh Hung trace un portrait fascinant de ce dur métier dans son film Cyclo.
A suivre !!!!!!!!
03:55 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (23)
29/12/2007
Un bac sur le fleuve
La beauté majestueuse du Mékong est décrite par Marguerite Duras dans l'Amant (1984)
C'est dans la fraîcheur des glaciers tibétains que le fleuve naît à 5000 m d'altitude
Il mouille longuement la Chine, le Myanmar et le Laos et longe les frontières de la Thaïlande.
Il s'appelle alors Mékong (du sanscrit "fleuve mère" )
En traversant le Cambodge Il s'apaise un peu, jetant sa furie dans le lac Tonlé Sap.
Voilà qu'il se scinde en deux avant d'entrer au Vietnam : la Basse Rivière (Hâu Giang) frôle Châu Dôc et la haute rivière (Tiên Giang) arrose la plaine des Joncs.
Il se divise à nouveau en neuf bras, les neufs dragons de son nom vietnamien (Cuu Long) formant l'un des plus vastes et fertiles delta du monde.
Troisième plus long fleuve d'Asie, le Mékong vient alors mourir dans les eaux salées de la mer de Chine méridionale à 4500 kms de sa source.
Le pont My Thuân enjambe maintenant le Mékong pour relier Sa Déc à la grande ville par voie de terre.
La quiètude du fleuve chère à Duras a fait place à l'effervescence, et le bac s'est évanoui dans les pages du livre.
A suivre !!!!!!!!!!!!!
04:20 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (20)
27/12/2007
Les Nguyên
Trois Vietnamiens sur cinq s'appellent Nguyên.
La grande popularité de ce patronyme, remonte aux temps où l'empereur autorisait les braves pionners venus défricher les terres inhospitalières du sud à porter son nom.
Au Vietnam le patronyme se transmet de père en fils, et précède invariablement les prénoms.
Ces dernièrs sont aussi variés que poètiques.
Si les prénoms féminins évoquent des matières précieuses :
Ngoc !!!! jade
Huong !!!! parfum
ou la nature,
Hông !!!! la rose
Liêu !!!! le saule,
ceux des hommes sont plus abstraits
Duc !!!! vertu
Khiêm !!!! modestie
Le paysan se contente souvent d'un seul prénom, mais la noblesse en déploie jusqu'à cinq.
A suivre !!!!!!!!!
03:40 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (31)